Moi Président...

06/05/2014 06:51

Deux ans après et l'évaluation de la situation du pays n'est toujours pas bonne.

Trois critères nous guident.

Est-ce que l'économie (l'emploi, la croissance et la réduction de la dette) va mieux?

Est-ce que la démocratie (l'exemplarité, l'ouverture aux minoritaires, le référendum) va mieux?

Et enfin, est-ce que le bien vivre ensemble (Sécurité, éducation, civisme, laïcité) va mieux?

 

L'économie attend une réduction de l'impôt sur les société plus que des bidouillages d'aides souvent inadaptées car ils ne concernent pas tous les entrepreneurs. La croissance et le commerce extérieur ne sont pas relancés, ni par la consommation interne car rien n'est fait pour favoriser l'augmentation du pouvoir d'achat ni pour booster les réorganisations d'entreprises qui favorisent l'export. Enfin rien n'est encore fait pour réduire les dépenses publiques improductives pour réduire la dette, ni pour réguler la finance, ni pour taxer les placements spéculatifs de court terme (inférieurs à 3 mois) ou rendre inutile les paradis fiscaux avec un impôt Mondial de solidarité de l'ordre de 15%, rien non plus pour harmoniser les régimes de retraites, ni les comptes de la sécurité sociale, ni la réforme de l'Etat, ni l'allégement des procédures, ni l'inversion des aides passives de l'Etat pour des aides dynamiques créatrices d'emplois et de services (logements, crèches...)

 La démocratie et ses pratiques ne sont toujours pas exemplaires, cumul, non imposition des indémnités d'élus, pas de recours aux référendums, ni de vraie reconnaissance du vote blanc, ni de prise en compte des avis des minoritaires, ni de peuple intégré aux décisions de justice, ni de valorisation des associations d'utilité publique, ni de réforme pour la qualité de l'enseignement etc...

Et enfin pour le bien vivre ensemble,  les réglements de comptes et la délinquance sont quotidiens et imposent l'auto défense et sa violence, des spectacles "racistes" déplacent des clients devenus fans de la haine de l'Autre, des tenues vestimentaires religieuses portées hier par les seuls professionnels deviennent les tenues d'une communauté et heurtent le laïc qui n'est pas respecté dans sa non croyance, la responsabilité individuelle n'est plus le modèle et le laxisme et les beaux discours le remplaceraient, comme l'autorité mise au placard pour autoriser toutes les dérives comme les remises de peines sans fin.

 

Au compte des évolutions sociétales le mariage pour tous qui aurait mérité son référendum, une avancée incompléte des rythmes scolaires et puis... je cherche et trouve un meilleur équilibre du binôme Président-1er ministre. Le président préside au dessus de la mélée tout en assumant le bilan et le 1er ministre gouverne dans l'hyper action et le combat quotidien. C'est mieux que l'inverse avec Sarkozy et Fillon...

 

Et bien voilà un pas très fameux bilan de deux années d'un "gestionnaire à l'ancienne" qui n'ouvre pas trop d'espoir pour préparer LA FRANCE devant les défis du 21iéme siècle.

Appréciation générale: "Moi Président" ne brille pas par ses innovations ni ses résultats.