Toutes les guerres nous éclairent

12/10/2023 16:54

En complément de mon art du 23 mai dernier je reviens sur l'actualité en Israêl qui nous éclaire vraiment sur les pensées profondes mais souvent cachées que l'affrontement mortel d'une guerre révèle quand le choix de l'action de défense ou de résistance ou de collaboration s'impose à chacun de nous.

Oui, tous les conflits nous éclairent sur la qualité de chacun de nous parce qu'ils nous obligent à sortir de notre confort pour choisir, non pas un camp, MAIS DES VALEURS FONDAMENTALES: Démocratie ou Terreur? Etat de droits ou lois du plus fort? Défense de l'agressé ou de l'agresseur? Capacité à vivre en paix avec les autres ou maintien d'un ordre d'un clan par la peur et la violence? Sommes-nous partisans ou intelligents? Sommes-nous capables de poser les bonnes questions et les bonnes réponses ou restons-nous englués dans un ressenti infantile. Sommes-nous honnêtes pour reconnaître une  agression ou lui accordons-nous une seule, même petite, raison valable de se comporter comme un barbare?

"Mal nommer nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde" Camus.

L'action de violence légitime ne tient que pour une réponse à l'agression d'un Etat de droit.  Celui qui agresse l'autre est le premier responsable et sera toujours coupable d'agression. Comment peut-on espérer vivre en paix avec un "voisin" qui ne serait pas capable de se retenir de vous agresser?

Celui qui répond à un agresseur est toujours légitime de se défendre. Celui qui utilise la violence dans le cadre d'un Etat de droits est toujours plus légitime que celui qui agit dans le cadre d'un clan ou d'un groupe informel. L'Etat de droits agit sous le contrôle de la démocratie (un peuple souverain libre de ses choix) quand le groupe agit selon une hiérarchie admise mais subie par un certain nombre qui ne dispose même pas du droit réél de s'exprimer et de critiquer. C'est le respect des différences, des plus faibles, des plus fragiles, des plus petits que permet un Etat de droits mais pas un clan qui ne tolère aucune différence. 

Un état de droit est constitué pour apprendre à vivre en paix et se soumet aux décisions d'un peuple souverain alors qu'un groupe terroriste est constitué pour imposer une règle y compris par la terreur car il ne se soumet qu'à la loi du plus fort. Il est définitivement coupable de sa terreur. 

Et nous voilà enfin au coeur de l'action politique.

POURQUOI AGISSONS NOUS AINSI? Quel projet politique (qui s'intéresse et organise les affaires publiques) servons-nous?

Se libérer par la violence d'un joug inhumain antidémocratique: monarchique, théocratique, expansionniste ou nihiliste (volonté d'anéantir son voisin) impose de construire sur le chaos un projet de lendemain qui soit meilleur. Le temps de violence génère des rancoeurs et des humiliations (comme par exemple les sanctions démesurées contre l'allemagne  en 1918) qui vous livre aux dérives fascisantes comme les nazis qui ont suivi).

On doit toujours oublier la violence pour construire un Etat meilleur. Les faits sont là définitivement posés et le démocrate refusera toujours la violence pour choisir entre différents projets politiques de gouvernement soucieux de préserver l'état de droits pour développer l'universalité des valeurs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité avec son peuple souverain. Ce doit être, bien sûr, les projets de l'Etat d'Israêl et du gouvernement Palestinien de Cisjordanie par le Fatah. 

C'est le cadre constituant de La Republique Française.  En sortir ou l'oublier démontre un projet politique où la terreur aurait sa place mais serait incapable de la concorde qui permet à deux parties différentes de faire un jour l'effort de s'entendre puisque la violence ne permet pas l'adhésion du plus grand nombre. 

Préférer la violence à l'intelligence collective d'un Etat soucieux de développer l'universalité des valeurs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité avec son peuple souverain est coupable.

Et c'est là qu'il faut de l'intelligence, des hommes et des peuples  "intelligents" toujours capables de dépasser les rancoeurs pour s'éduquer pour savoir que la paix nous sort de la barbarie ou de la guerre par Fraternité (vivre ensemble au delà de nos différences).

Rabin et Arafat, Pérès et Abbas, Sadate en étaient. Ils ont succombé aux extrémistes ou les subissent encore car la barbarie doit toujours être combattue par les démocraties. Le Fatah et des élections libres pour un un projet politique universel seront les seules voies du futur pour sortir de ce conflit et vivre en paix entre voisins multi-millénaires.

Il ne faut pas se tromper en désignant un bouc émissaire à NOS propres défaillances.

Israêl avec ses faiblesses (qui n'en a pas sur ce bas monde) ne peut pas être responsable de tous nos maux. Israël n'a rien à voir avec le printemps arabe en Tunisie, avec la Lybie, avec L'Irak, avec l'Afghanistan, avec l'Afrique, avec la Syrie, le Yémen, le Liban.... ni à voir avec la pauvreté de l'Algérie, de la Palestine (où des milliards ont servi la reconstruction mais si peu pour l'élévation des consciences "politiques" pour apprendre à vivre en paix et construire un projet politique de liberté, d'égalité et de fraternité). Les petrodollars,  les dollars et les euros devraient servir l'amélioration des consciences dans l'éducation bien plus que les sur-besoins matérialistes de minorités parfois si belliqueuses qu'elles assassinent et déclenchent des guerres qui plongent les peuples dans la souffrance et encore plus de misère.

et maintenant un enseignant Francais assassiné qui démontre que l'éducation libre, critique et correctrice des abérations quotidiennes est l'anti-poison des obscurantismes et du terrorisme.

Mais qu'a-t-on fait depuis Samuel Paty pour corriger les dérives terroristes, extremistes, délinquantes, violentes endogénes dans tous nos cours de la maternelle à la faculté?

Voila ou mène une democratie faible, incapable d'agir et de nommer les déviances pour les combattre par l'education permanente.