La crise migratoire...est là et nous sommes encore à coté.

04/09/2015 14:24

Oui, il y a bien une crise migratoire d'importance, cruelle et mortelle pour toutes les populations civiles mais l'émotion est un peu courte pour favoriser les réponses adaptées. L'émotion culpabilisante permettrait-elle une réponse. Oui mais, laquelle? Celle de l'émotion et les quotas de 20% ( 250 000) alors qu'il y avait plus de 5 millions de Français sur les routes de l'exode en 1939 en France? Ou, celle qui dépasse la tristesse d'un enfant mort, de milliers de morts, d'assassinés, de temples détruits, de décapitations, d'enfants décapités, de viols, de tortures, d'enlèvements, de massacres en fait que des conséquences habituelles des guerres depuis tous les temps? Feindre de ne pas le savoir est hypocrite et agir par l'émotion nous éloigne de la dure vérité qui éclaire de plus justes décisions. La pitié n'est vraiment pas suffisante pour agir politiquement en claivoyance.

Quelles sont les causes de cette et ces guerres pour agir immédiatement mais surtout durablement après la paix imposée à tous les béligérants? Il n'y a pas comme en 1939 un état qui envahit les autres qu'il faut renvoyer dans ses frontières mais des no man's land à restructurer.

1. Les interventions aveugles américaine en Irak, russe en tchétchénie, européénne en afghanistan après les américains puis les russes, mais aussi en Lybie qui ont laissé le chaos derrière elles. En irak elle a donné les clefs du pouvoir aux chiites incapables de partager le pouvoir avec les sunnites et les kurdes voire les chrétiens et les laïques. Ceci nous offre la première réponse: un pays qui ne peut et ne veut pas vivre avec des compatriotes d'obédiences différentes n'est plus un pays réuni mais un espace de partition comme l'ex yougoslavie. Il faut une partition en trois de l'Irak, au nord les kurdes, au centre les sunnites et au sud les chiites.
2. Qui est la cause de la guerre civile en Syrie? Son gouvernement incapable de se démocratiser qui se maintien par la dictature et avec l'aide de la russie et de l'iran chiite. Mais est-il le seul pays au monde où règne une dictature et surtout comment vascille une dictature? C'est par l'armement de ses opposants intérieur (coups d'états militaires ou/et par le soutien financier et armé des puissances étrangères (al quaïda et l'arabie saoudite, les frères musulmans et le quatar), et l'état islamique sunnite avec ses ressources propres armé par les armes abandonnées par l'armée régulière iraquienne chiite). Quel a été le soutien de l'europe et de l'Allemagne? Personne, et on a bien fait, une dictature est préférable au chaos.
3. Qui est la cause de l'inaction militaire internationale? C'est l'indifférence. Comme celle des USA en 1914 et 1939, qui constatait les horreurs mais n'agira au sol que dans 3 ou 4 ans  après le début du conflit et 2 ou 3 millions de morts enfants, femmes et autres victimes innocentes dont on se désintéresse grandement plus préoccupé par les espoirs futurs de faire des affaires dans un pays en ruines. Et Il y a aussi la pseudo indifférence turc qui voit l'occasion de réduire l'influence kurde (premières intervention avec la coalition internationale contre le PKK avant l'EI). Il y a au delà de la faiblesse financière à lever une armée et agir au sol un manque de préparation de nos perspéctives futures. Nous sommes déjà au mali, un peu seul d'ailleurs pour refouler les barbares en lybie. Avec l'irak et la syrie il nous faut revenir à la première cause pour savoir avec qui porter notre action? Aux cotés des Kurdes n'en déplaise aux turcs, puis pour donner un territoire aux sunnites de l'EI n'en déplaise aux iranniens, ou pour donner l'irak aux chiites iraniens et repousser les kurdes en turquie et les sunnites en lybie ...  Le barbare d'aujourd'hui était la victime d'hier, comme la victime d'hier est devenue le barbare d'aujourd"hui etc.... un éternel recommencement de l'histoire. Savoir aux cotés de qui agir et pourquoi faire s'imposent avant toutes actions.
4. Qui est la cause de notre inaction? C'est nous qui manquons de générosité. Le peuple de France ne serait-il pas généreux? Nous savons ce qu'est l'exode et lorsq'un peuple est envahit et contraint à l'exode sur les routes du monde nous devons accueillir tous les réfugiés et offrir une aide fraternelle. Mais nous savons aussi que l'assimilation ou le multiculturalisme ne fonctionnent pas (ce n'est qu'un mélange de communautés qui vivent côte à côte). Nous devons agir pour l'INTERCULTURALISME ou chacun garde sa nationalité mais accepte de partager des valeurs des pratiques en commun. Ainsi accueillir 2 à 3 millions de réfugiés impose de regler la précarité qui concerne déjà 10 millions de pauvres en France. Il faut trouver une réponse d'habitats  pour tous les habitants de france (ceux des camps sauvages réfugiés ou roms ou gens du voyage ) ces habitats doivent être variés, espaces caravanes pour les uns, espaces Emmaüs pour les autres etc...mais pas sauvages où l'on fait tout et n'importe quoi . Ecoutons Montesquieu nous guider en 1748: " Un homme n'est pas pauvre parcequ'il n'a rien mais parcequ'il ne travaille pas. Quelques aumônes que l'on fait à un homme nu dans les rues, ne remplacent point les obligations de l'Etat, qui doit à tous les citoyens, une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable et un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé...". Où est l'état? Un état sans frontières est ouvert au grands vents. Un état qui suit le "modèle" allemand, accueillant des migrations qui gardent leurs nationalités, qui dispose  de moyens financiers rééls et pose 5 milliards plus 6 pour agir immédiatement et qui se sert de cette émigration pour combler un retard démographique ... ne maîtrise pas son destin .... La France sans moyens, sans maîtrise de ses frontières, sans maîtrise de son intégration (nous naturalisons à moitié avec la double nationalité qui fait que l'on est de la nationalité qui nous est le plus favorable) est réduite à des effets d'annonces. Accueillir des quotas (25 000) alors qu'il y a des millions de réfugiés, qu'il manque déjà 1 million de logements, qu'il n'y a même plus de frontières en Europe  ne sont que des bavardages émotionnels stériles. Oui, il faut un grand plan de construction pour agir contre la misère (10 millions de pauvres), ouvrir immédiatement des espaces de vie (cf les emmaüs de Pau) pour supprimer les bidonvilles, les campements sauvages et organiser les gens du voyage qui sont un peu partout. Plus que des paroles il faut arréter toutes les implantations sauvages et organiser immédiatement la construction d'espaces de vie.
5. Pour les réfugiés ils sont bienvenus, mais dans un statut provisoire, dans une action Européénne concertée, car s'il n'y a plus de frontières les différents verrous lâcheront et seront injustement blâmés (liban, turquie, hongrie, grèce, italie et france avant l'angleterre). Sachons contrôler nos frontières où qu'elles soient aidons les points d'entrées, offrons une perspective d'avenir pour ces réfugiés qui devront, la paix retrouvée, retourner chez eux, d'où un accueil provisoire, sachons aussi les intégrer dans nos forces armées au sol quand le temps de la reconquête sera venu pour libérer leur pays. Ayons une vision globale pour répondre utilement à ces nouvelles horreurs du 21 iéme siècle, interventions terrestre avec une coallition sous l'égide de l'O.N.U , instauration d'une gouvernance transitoire (comme le Japon en 1945) et AGISSONS en conscience pour des actions durables loin des agitations émotionnelles.