Pourquoi lier politique et gestion communale?

13/02/2014 15:15

En politique les hommes et les équipes disposent d'une légitimité plus ou moins grande et de compétences également plus ou moins grandes. C'est cela qui établit le niveau de qualité des projets et du mandat.

Au niveau des candidats; Après la compréhension des motivations personnelles des candidats que l'on pourraient résumer ainsi; pour l'un c'est l'envie de poursuivre un travail accompli, pour un autre c'est l'ancienneté politique quasi professionnelle, pour le troisième c'est une révélation quasi spontanée et pour le dernier un engagement d'engagement politique national et de rejet des deux candidats UMP et PS, nous percevons les limites des analyses qui fondent la nécessité ou pas, d'une candidature et surtout qui préparent l'élaboration plus ou moins bonne des projets politiques.

Au niveau des équipes; En ce qui concerne les 3 équipes connues il y a peu de nouveautés, des "associations" surprenantes parfois, des tentatives de retours ou une professionnalisation de la fonction d'élu qui m'apparait un peu pathétique. La composition de ces trois premières listes révèle les limites de la rénovation du personnel politique pour trouver de nouvelles "compétences disponibles" sur "la place" de Sollies. Réunir 4 fois 33 personnes n'est pas chose facile et trouver 12 fortes compétences pour assumer les fonctions d'adjoints est très difficile. Ce point est pourtant essentiel pour notre commune car plus la force des co-lisiters est grande plus la conduite des affaires et la qualité des résultats seront bons. Une équipe sera toujours plus forte qu'un homme seul et plus forte encore si son niveau de compétences est grand. Elle aura aussi, plus de chances de voir ses idées améliorées, collectivement débattues et collectivement partagées pour atteindre les objectifs proposés. Nous aurions plus de chances de connaître des projets novateurs et profonds qui optimiseraient la gestion communale, les organisations et les hommes.

En prenant l'exemple du poste le plus haut (salaire et responsabilité) de la commune, celui du Directeur Général des Services on comprend pourquoi le lien entre élus et techniciens communaux est néfaste et préjudiciable économiquement et humainement. Ce lien limite les évolutions necessaires que devraient mettre en oeuvre notre commune pour affronter les défis de demain: finances, démarche qualité, gestion anticipée des emplois et des compétences, modernisation de l'action publique, sortie des relations d'intérêts réciproques pour plus de professionnalisation....

Ce poste est le plus cher payé et le plus haut de la hiérarchie communale, il devrait être celui du "patron" de la gestion de tous les services de la commune, il devrait être celui d'un expert reconnu dans sa fonction, capable de faire évoluer tous les techniciens et disposant d'une pleine autorité sur l'organisation, le management, la qualité des services rendus et la gestion des contrats d'objectifs des services municipaux. Nous connaîtrions alors, une gestion communale innovante où des propositions solides seraient mises en oeuvre. Ces techniques et ces pratiques financières et managériales modernes sont éprouvées dans le monde de l'entreprise elles y existent depuis plus de 20 ans, elles améliorent notablement la qualité des services rendus et nous permettraient d'optimiser nos moyens. POURQUOI cela n'existe toujours pas, depuis au moins 1989 sur notre commune?

Parce que le politique et ses faibles compétences s'immiscent dans la gestion technique pour établir une relation de dépendance et d'intérêts réciproques avec tous les agents communaux. A Solliès-Pont ce poste de D.G.S n'a été considéré au mieux que comme un vice maire pendant que le maire cumulait son mandat et son emploi et, au pire, comme un factotum pour les autres maires qui se sont succédés. Les élus (les maires) n'ont pas compris la nécéssité de concentrer leurs efforts sur l'amélioration permanente des compétences de leurs équipes techniques en les rendant plus indépendants pour mieux se recentrer sur leurs choix et débats politiques. Ils ont préfèré garder la main-mise sur les personnels et sur les embauches pour servir leurs clientéles (électeurs, copains, amis, parents, enfants...) En pratiquant ainsi, ils n'ont pas compris que l'expertise technique des personnels était le premier investissement économique pour préparer l'avenir de la commune. La gestion anticipée des emplois et des compétences est absolument nécessaire pour optimiser les organisations et dégager des marges de manoeuvres financières encore plus utile en période de récession. Cette compétences est technique et pas une compétence politique

A travers cet exemple (d'un coût non négligeable et je ne parle pas des indémnités pour sortir des crises après des recrutements politiques pas très experts) nous voyons les efforts de compétence qu'il faudrait réaliser pour construire une ligne hiérarchique qui nous permettrait de décoller des scories clientélistes. Elle placerait les techniciens vers plus d'excellence, d'autonomie et de motivation plutôt que de les maintenir en situation de dépendance où ils travaillent, ou pas, pour faire plaisir, ou pas, aux élus. Elle favoriserait le cercle vertueux permanent de l'amélioration de la qualité du service où "la critique constructive" du travail accompli corrige et recentre les objectifs fixés par les élus. Ces derniers ne seraient plus comparés à des meubles et des bibelots que les techniciens souhaitent changer tous les 6 ans quand ils ne leur plaisent pas. 

Quel sera le candidat capable de couper le cordon ombilical de ces pratiques affectives, intéressées, désuettes et anesthésiantes qui relient le politique au technique et qui concernent plus de 50% des dépenses de fonctionnement du budget communal?

Pour l'heure, aucun ne s'y engage... POURQUOI? et on revient à la compétence des équipes etc...