Le brexit es-t-il une bonne chose?

27/06/2016 20:37

Quand un peuple s'exprime c'est toujours une bonne chose. Le peuple est souverain. Lui demander son arbitrage révèle toujours l'incapacité des gouvernants à dégager, par les instances représentatives, des solutions partagées. On préfère avoir raison tout seul !

La gouvernance par le rapport de force dans un système des partis qui s'opposent conduit aux blocages.

Nos systèmes qui réduisent l'éducation politique des peuples aux campagnes électorales sont désuets et dépassés.

Nous sommes des "enfants" dans nos pratiques politiques qui nous exposent, un jour, aux plus grands risques.

Il faut faire souffler un vent nouveau pour dépoussiérer cette vieille démocratie incohérente qui crée ces rejets.

Ne pas expliquer, défendre, faire évoluer un système, ici l'Europe,  prépare le désaveu.

Ne pas avoir rendu attractif une action commune, favorise la désunion.

Ne pas avoir soutenu la Grèce, démontrait nos égoïsmes.

Ne pas avoir défendu les frontières extérieures, plombait la confiance.

Ne pas avoir organisé l'accueil des réfugiés, disloquait nos volontés. 

Ne pas avoir réduit l'emprise technocratique, eloignait l'adhésion des peuples.

Ne pas avoir fait ce bilan avant la consultation exposait au risque de rejet.

Ne pas savoir encore aujourd'hui en quoi l'EUROPE est un projet attractif en dit long sur l'ampleur du travail à faire.

Tout cela aurait du être débattu et solutionné, mais l'aveuglement des democraties représentatives, de moins en moins légitimes, a bloqué le système.

Quand une opportunité électorale se présente un peuple plus éclairé que "ses souverains" tire les enseignements et DEBLOQUE la situation au risque de s'engager sur la voie du rejet et du repli identitaire, c'est classique.

Allez vers les autres demande un effort,  faire évoluer les systèmes dans une volonté permanente est indispensable et ne pas le faire est l'assurance de la réaction qui monte pour remplacer les choses.

L'inaptitude de nos dirigeants à anticiper et à respirer avec leurs peuples les place sur des sièges éjectables et devant des ruptures surprenantes.

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