Quand la faiblesse change insidieusement les lois.

23/10/2015 18:53

Quand l'impuissance d'un état de droit favorise insidieusement la violence du plus fort...

Après le barrage de l'autoroute A1 cf mon art des 29/08/2015: "la désobeïssance civique est en route..." et les autres articles sur la montée de la délinquance des 15/10, 26/3, 10/2 etc... voici les événements de Moirans qui confirment que la délinquance groupée dispose d'un nouveau droit de tout casser sous le regard passif des forces de l'ordre.

Ces délinquants s'autorisent, chaque jour un peu plus, la violence directe avec les représentants de l'ordre Républicain pour s'offrir de nouveaux droits. Ils sément la peur et la terreur en brûlant chaque jour la voiture d'un voisin ou les biens publics sans craindre la sanction de la prison puisqu'on les laisse faire. L'état qui tolére, sous la vue de tous, les installations illégales des gens du voyage sur des terrains privés ou publics, au bord de cours d'eau sans tout à l'égout, sans paiement de l'eau, de l'électricité ou d'une taxe d'habitation ou foncière, sans autorisation de permis de construire ou autres règles n'est plus respecté dans son action de maintien de l'ordre parce qu'il n'est plus respectable. Un état qui croit encore gèrer sans faire de vagues et refuse d'imposer à tous les citoyens les mêmes devoirs pour les mêmes droits glisse lentement vers le gouffre de la révolte violente. Refuser d'agir par crainte, par faiblesse ou par volonté de ne pas affronter la force des délinquants faute de moyens (pas assez de militaires, de policiers et de prisons) apparaît bien lâche et inconséquent. Ne pas voir que le temps d'une gestion tranquille à la pépère où l'autodiscipline, le dialogue avaient encore leur place est révolue. Ne pas prévoir les forces et les moyens utiles pour sortir de l'urgence et faire cesser immédiatement le trouble à l'ordre public est coupable. Oui, les rapports entre les hommes sont devenus des rapports de forces qui ne laissent pas grande place aux plus faibles et encore moins aux lâches. Bientôt viendront les mutineries en prison où l'état, trop faible, sera contesté dans son ultime fonction régalienne, la prison. Ce sera le temps des prisons autogérées où les règles et les droits seront ceux des délinquants. Ils définiront les bénéficiaires de remises de peines, ceux des sorties sous escortes sur simple demande, les chantages sur les plus faibles, les violences autorisées où, comme dans la ville une fois libérés, sémeront la terreur parmi les moutons désarmés. Nous serons comme dans la jungle.  La prison, ce dernier rempart pour protéger la société de droit contre la société du crime de la violence, cédera encore un peu plus devant la loi du plus fort si l'ordre Républicain n'est pas respecté. 

En réponse nos gouvernants parlent au futur et disent: "Létat ne cédera pas et fera preuve de la plus grande fermeté". L'emploi du futur et de la communication devant de tels faits attestent de son incapacité. Pourquoi ne s'est-il rien passé au présent? Pourquoi des délits sont-ils tolérés, acceptés et en quelque part soutenus puisqu'ils n'ont pas été empéchés? Qui va payer les 500 Millions d'euros de dégradation et de frais d'enquêtes? ..... Pourquoi laisser la société supporter le coût des dégradations de délinquants violents alors que c'est déjà une première injustice à réparer?

Oui, les forces de l'ordre auraient du intervenir. Oui, il fallait interpeller en flagrant délit et présenter en comparution immédiate les délinquants pendant leurs exactions. Bien sûr qu'il fallait faire usage de la force, y compris par balles caoutchouc. Bien sûr qu'il fallait interpeller le plus grand nombre de personnes présentes sur les  lieux puisqu'ils sont déjà tous coupables, au moins de participer à de telles manifestations illégales et violentes. Bien sûr qu'il fallait aussi neutraliser les plus actifs si besoin par le tir à flèches anesthésiantes ou avec des filets à gibiers. Oui il faut agir, inventer de nouvelles armes et de nouvelles lois pour arrêter de subir et de tolérer l'inacceptable.

S'il s'agit de contenir et de gérer, après coups, les incidents violents de groupes violents il faut alors changer les lois de la République et arrêter de prétendre que tout est fait pour arrêter les troubles. Il faut dire que l'état tolére et admet les dégradations de biens privés ou publics dès lors où elles sont réalisées en groupe, violentes et masquées. Car ne seront vraiment interpellés que les plus violents et les plus naïfs qui seront identifiables après coups. Ce n'est plus la même loi et la même JUSTICE puisque que la participation à un désordre constaté et violent n'est pas sanctionné sur le champs mais après une identification pour seulement une partie d'entre eux, sans compter le coût que ces enquêtes représentent qui restera lui aussi à la charge de la société. Cette pauvre société civile qui respecte encore les lois censées la protéger!!! 

Il est urgent de ne sortir des discours d'intentions et agir immédiatement et concrêtement pour sauver ce qui peut l'être sinon...