Apprenons à vivre avec nos désaccords.

06/06/2016 21:28

Incroyable au 21 iéme siècle nous ne savons même pas gérer nos désaccords. Alors que la loi sur la réforme du code du travail cristallise de nombreuses oppositions le gouvernement refuse de surseoir à son adoption.

Les sondages ne sont pas pour. Les parlementaires ne semblent pas pour. Les syndicats FO et CGT ne sont pas pour. Alors qui est POUR?

Le gouvernement avec l'autre partie des partenaires sociaux. S'ils n'ont pas raison ils ont leurs raisons.

Mais pourquoi sortir une réforme aussi importante, du code du travail rien que ça, la dernière année de son mandat? Ne pas y voir la volonté d'une main extérieure visant à rompre des pratiques certainement obsolètes des relations de travail en France devient possible quand l'entêtement est si grand.

Y a-t-il urgence à réformer la gouvernance des entreprises? Je ne crois pas mais admettons.

Alors pourquoi un tel problème? Parce que LA GOUVERNANCE POLITIQUE en France est aussi obsolète que la gouvernance syndicale et les relations sociales.

Pour gérer une telle situation il faut en sortir nécessairement par le haut, c'est à dire en remettant l'ouvrage sur le travail et surtout en disposant d'un outil de déblocage comme le fait un dégrippant. Sinon, c'est toujours le blocage qui est le plus fort. La France est bloquée parce que le notre gouvernement ne sait pas ou ne veut pas réformer la gouvernance politique.

Oui, nous devons construire un mode de fonctionnement des systèmes représentatifs adaptés au 21iéme siècle. Comme ne rien faire dans la précipitation, rien dans la contrainte extérieure, rien dans le refus d'intégrer les bonnes idées de mioritaires MAIS SURTOUT rien sans la volonté des bénéficiaires et donc du peuple. Vivre ensemble c'est donner leur place à ceux qui ne sont pas d'accord ou qui sont différents sans qu'ils ne bloquent ceux qui sont d'accord s'ils sont majoritaires. COMMENT?

Il faut modifier la gouvernance de la politique et lancer dans l'urgence les réformes nécessaires.

Toute réforme D'UNE LOI FONDAMENTALE DOIT ËTRE VOTEE avec l'acceptation d'une majorité à 66% des élus ou du peuple. Le 49-3 reste reservé aux décrets d'applications. En cas de blocage c'est le dégrippant (le réfrendum) qui s'impose

Tout pouvoir doit être LEGITIME pour gouverner. La question est posée clairement, pas pour le Président élu avec une participation de 80% mais pour tous les représentants qui sont élus avec 51% des 40% exprimés c'est à dire 20% au mieux. ILS NE SONT PAS LEGITIMES et ne peuvent pas être considérés comme élus. Ici c'est la légitimité des représentants salariaux qui est posée avec les organisations dites représentatives définies par la loi de 1946 qui sont les seules à avoir leur place dans les négociatons. Ils ne sont pas légitimes si 80% des salariés ne sont pas syndiqués.  

Reconstruire la légitimité politique par le vote OBLIGATOIRE, la reconnaissance du vote blanc et le tirage au sort de l'élu du peuple quand le 1er candidat ne recueille pas 51% du corps électoral.

Reconstruire la légitimité syndicale et sociale par l'obligation de faire de la participation dans l'entreprise UN DEVOIR pour assurer la légitimité de l'entreprise. La représentation syndicale doit évoluer avec de nouveaux syndicats et des salariés socialisés (qui participent à la vie de l'entreprise) avec une participation dans tous les conseils d'administrations de toutes les structures publiques.

Mais surtout en donnant un pouvoir au dégrippant. C'est en s'appuyant sur le peuple souverain que notre démocratie évoluera. Intégrer un nouveau droit CONSTITUTIONNEL de recours au référendum en cas de blocage pendant plus de 6 mois de discussions improductives d'accords. Au niveaux national, local, d'entreprise et à tous les niveaux concernés. C'est l'invasion de la société civile.  

Alors nous éviterons le recours à la grève aux blocages et aux violences sociales comme physiques qui suivent.